Prélude : Alpha, E1 : L'éveil du Gardien (Gabriel) ; E1 : Docteur du monde (Staft)

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

L'éveil du Gardien

Le noir.

Les ténèbres.

Des chaînes qui cliquètent.

J’ouvre les yeux mais je ne fais face qu’aux ténèbres, je suis assis par terre, mes bras entourant mes genoux. Des larmes coulent sur mes joues. Je suis seul, à nouveau. J’ai peur. Je sens cette angoisse qui monte vers mon cœur pour le serrer entre ses doigts maléfiques à l’en faire exploser. Parfois la respiration me manque, et je me demande pourquoi je n’arrive pas à mourir. Je ne me souviens pas, du moins, j’ai des ombres qui viennent me hanter sur les murs de ma « geôle » si je peux appeler ça de cette façon. Les ombres des morts que j’ai tué tout au long de ma vie et qui viennent torturer un peu plus mon esprit ayant sombré dans la folie après le combat contre Jialle. Je ne sais même pas si j’ai réussi à tenir suffisamment longtemps pour permettre aux autres de remporter cette maudite guerre que j’ai provoqué de part ma stupidité à me faire manipuler et à ne pas faire confiance aux plus Puissants.

Parfois j’entends un chant, alors je tends l’oreille, la voix est agréable à écouter, et étonnamment il n’y a pas d’ombres à ce moment là, comme-ci celle-ci, les chassait loin de moi ou les apaisait tout simplement. Je souffle, l’air est froid, de la fumée blanche sort de ma bouche que je m’amuse à contempler à instant jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Je la regarde monter progressivement et mystérieusement tout en haut.

Oui car il y a là haut. On dirait que je suis dans un puits. Je lève la tête de mes genoux pour fixer ce trou de lumière qui est situé à plus de cent mètres je dirais. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de monter ces parois pierreuses mais les chaînes m’en empêchent. Je n’y arrive pas. En fait, je ne sais pas si je suis mort. Bloqué entre les Enfers et la Source ? Est-ce possible ? Après tout ce que j’ai fait sûrement l’ai-je mérité. Pourtant Horini la Pieuse m’avait dit qu’elle sauverait mon esprit avant que mon corps ne meure.

Je regarde mes mains. Mon corps n’a pas changé. Suis-je mort ? Et si c’était le cas, serait-ce mieux ? Peut-être oui. A cette pensée, la lumière en haut s’éteint, comme si quelqu’un depuis là haut se disait que si j’abandonne tout espoir, mieux vaut me laisser dans mon trou. Une immense dalle semble glisser par dessus le trou de lumière, comme la lune forme une éclipse en cachant le soleil. Alors je m’accroche, je crie :

NON ! NE ME LAISSE PAS JE VEUX VIVRE ! Mais comment faire… Comment…

La mélodie revient, elle apaise mes tourments. Je ferme les yeux puis tombe dans le sommeil. J’aime dormir, ça n’arrive pas souvent mais lorsque je dors, je revois Marianne et les autres, et étrangement une petite fille brune aux yeux rouges. Si elle pourrait terrifier certains, elle m’attire avec ses sourires timides. Que me veut-elle ? La vision se trouble dès que j’essaye de l’approcher alors à chaque nouvel rencontre je tente différentes approches pour réussir à la toucher. Je sens provenir d’elle une énergie puissante et apaisante.

Et si personne ne pouvait m'aider...?

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Un nouveau rêve, j’en fais de plus en plus souvent. Mes chaînes s’allongent dans ces derniers. Je suis la gamine à distance, elle semble vouloir me montrer quelque chose. Je m’approche pour apercevoir de l’eau gelée et enneigée, elle me fait signe de frotter. J’enlève délicatement la neige pour me voir dans le reflet de la surface gelée. Je déglutis. Je suis toujours le même. Pourquoi m’avoir emmené ici, je ne comprends pas.

Comme pour répondre à ma question muette, la gamine tapote la glace. Je ne comprends toujours pas puis soudain une lumière, je crois avoir aperçu au fond quelque chose. De mes poings je brise la glace qui se craquèle et m’engloutit dans l’eau glacée. La morsure du froid me gèle les os, alors c’est vraiment la fin ? Est-ce à ça que ressemble la vrai Mort ?

Un nouveau scintillement me fait rouvrir les yeux, au fond, caché parmi les roches. Je commence à utiliser mes bras et mes jambes pour atteindre le fond, le froid se fait moins mordant tandis que je me débats pour atteindre la lumière : une clé. Je la prends sans réfléchir et commence à remonter pour reprendre le souffle qui commence à me manquer, mais les ombres à nouveau apparaissent. Elles m’enlacent les jambes en riant, je tente de hurler, de les frapper mais je ne peux que constater que je me noie petit à petit, affrontant mes propres démons dus à la solitude.

Je meurs.

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Je me réveille !

Je prends de grandes goulées d’air en me tenant la gorge. Je jurais m’être noyé. Mais me revoilà à la case départ. Je soupire et les larmes s’échappent de mes yeux. Voilà ma condamnation, me voir mourir sans pouvoir rien n'y faire. Rester seul et voir mes proches disparaître. Je ne compte plus les fois où j’ai vu Marianne mourir dans mes bras, Gueule de Fer lors d’un combat amical, les Jumeaux tués par mes démons… Sont-ils morts ? Qui est cette gamine ? Dois-je lui faire confiance ?

La voix revient et apaise mes questions. Je prends soudain conscience que ma main droite tient quelque chose. Mes jointures sont blanches sous la pression. Je desserre les doigts avec difficulté pour trouver la clé du lac gelée. Je la contemple un instant comme subjugué par cet objet mystique. Mes chaînes cliquètent à nouveau sous mes mouvements et lentement je caresse l’idée que cette clé peut sans doute ouvrir les cadenas des infâmes gardiennes qui me tiennent compagnie.

Tremblant j’insère la clé, tournant précautionneusement pour faire finalement sauter ces maudites. Un cri m’échappe et j ‘exulte seul lorsque je les vois tomber au sol. Puis je me prends un poids lourd sur le crâne qui m’envoie dans les ténèbres à nouveau.

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J’ouvre l’œil à nouveau, une douleur au crâne me lance mais mes souvenirs sont intacts, et je vérifie l’état des chaînes qui sont toujours au sol d'un œil craintif, attendant un nouveau prisonnier. Ma tête tourne, la lumière en haut brille de plus en plus et semble avancer vers moi. Je remarque alors cette échelle de corde qui longe le mur. Est-ce ça qui m'a assommé ? Oui, sûrement. Lentement à nouveau je me hisse vers la lumière. La sensation est étrange, chaude, agréable. Je m’abandonne sans réfléchir à celle-ci et elle m’engloutit, me transperce de toute part, pourtant je ne souffre pas.

Je chute dans ce bain de lumière.

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Mes yeux s’ouvrent, papillonnent.

Il y a trop de lumière.

J’ai mal.

Je distingue difficilement des machines qui émettent des bruits paniqués. Est-ce que je viens de me réveiller dans le monde réel ? Mon corps est parcouru d’aiguilles que j’arrache promptement, sous ma force les liens m’entravant les poignets et les jambes cèdent et je saute du lit.

Je tombe.

La porte derrière moi s’ouvre et laisse entrevoir des visages ébahis et à la fois catastrophés. Je suis déjà à la fenêtre et saute dans le vide. Les cris derrière moi se transforment en cris de soulagement lorsque deux grandes ailes se dessinent dans mon dos pour me faire traverser les cieux tel un ange. Je parcours cette étrange ville technologique.

Je ne la connais pas.

Où suis-je ?

Ce n’est ni Centile ni Gonami. Où suis-je ?! Je traverse à une vitesse surhumaine cette ville pleine de vie, je distingue avec surprises humains, démons, races inconnues à mon répertoire. Mon regard est soudain attiré par une immense tour encadrée par deux statues gigantesques. Mon cœur se serre lorsque je reconnais le chevalier en armure, ses ailes d’ange taillées avec perfection contre son dos tandis que les ailes de la seconde statue sont plus de nature démoniaque.

À bien y regarder, il n'y a pas de doute, c'est Telagan et moi qui sommes représentés.

Je file en haut de la tour qui semble interminable de par sa hauteur. Le vent caresse mon visage, je savoure cette caresse. Je me pose sur le bord d’une immense plateforme qui donne une vue incroyable sur la ville et ses environs. Je contemple silencieux.

Où suis-je ? Grâce à mes yeux démoniaques j'entrevois au loin ce qui semble être un désert comme ceux que l'on trouve sur Horazon, des démons courant sur les dunes en troupeau.

Incroyable… Je n’arrivais pas à y croire, murmure une voix derrière moi qui me fait tourner la tête.

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Prélude : Alpha, E1 : L'éveil du Gardien (Gabriel) ; E1 : Docteur du monde (Staft) Midnig10

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Je me tiens devant la silhouette encapuchonné.
" J'ai une proposition à te faire.
C'est moi qui m'occupe de la dette de Gabriel ...
Et en échange, tu m'apprends tout ce que tu sais pour capter les âmes. "

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" Il doit se sentir si seul ... "
" Je sais ... je ne sais pas quoi faire pour l'aider ...
Son esprit risque de se désagréger si ses émotions deviennent trop fortes ..."

" Laisse-moi essayer quelque chose. "
" A quoi penses-tu ? "
" Il peut peut-être m'entendre. "

" S'il y a bien une autre personne hormis Horini qu'il pourrait entendre, c'est bien toi.
" Je te fais confiance. "

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Une sonnette stridente résonne dans la salle.
" Non ! Non-Non-Non-Non-Non-Non-Non ! "
L'écran indique que le contact était perdu.

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Un homme de grande stature observe le Gardien.
plus grand que Gabriel, mes cheveux cachés par un chapeau de cuir, le bas de mon visage dissimulé par une écharpe bleue agitée par le vent, assombrie par la faible lumière environnante.

Mes mains sont dissimulées dans les poches d'un épais manteau ouvert révélant une sorte d'armure mécanique.

Un énorme fusil dans mon dos, j'observe de mes yeux orange lumineux la silhouette qui se tient devant moi.

" Incroyable… Je n’arrivais pas à y croire ..."
Ma voix est méconnaissable désormais.

" Je pensais que tu n'y arriverais jamais ... que la Source t'avait englouti ... définitivement "

Un nouveau silence.
" Tu me reconnais ? "
De son vivant, non, il ne pourrait pas me reconnaître ...

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Seule ma tête s'est tournée, mon corps est encore trop attiré par cette ville mystérieuse dans laquelle je me suis réveillé. Elle est belle, je crois n'en avoir jamais vu d'aussi belle depuis ma naissance. Mes souvenirs reviennent petit à petit en flashbacks rapides.

Mon esprit perturbé se recentre sur cet homme plus grand que moi. Son accoutrement m'intrigue, est-ce la mode ici? Cela me ramène à mon propre accoutrement, un simple pantalon en tissu blanc, sans doute le linge d'hôpital. Les aiguilles que j'ai arraché promptement n'ont laissé que des traces de sang séchées sur mes bras.

Je me tourne finalement vers lui complètement, mes yeux rouges se plissant à sa question.

... Non.

Je fronce les sourcils, ma main se pose sur ma tempe dans une grimace alors que je sens mon esprit lutter en vain pour faire remonter plus de souvenirs.

Désolé... Non... Qui es-tu ?

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Mon regard part vers le sol comme si je réfléchissais à ces paroles.
Je reste silencieux un moment.
* Hum ... mon opération lui a peut-être laissé une séquelle ...
je dois rester prudent ... *

" Je ... voudrais éviter de te faire un choc en te révélant mon identité ...
aussi laisse-moi y répondre plus tard ... si tu le veux bien..."

Je m'approche pour me mettre à côté de lui.

Mon déplacement révèle une paire de botte parfaitement assortie au reste de mes vêtements,
à la fois fait de cuir et de métal.

Malgré mon pas qui semble être plutôt lourd, je ne produis aucun son en arrivant à ses côtés.

Mon regard partant vers la ville, je reste silencieux à l'observer.
" Comment tu l'as trouve... cette ville ? "

Mon regard revient sur Gabriel.
Mes yeux diffusent à présent une lueur bleutée.

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

*Devrais-je me souvenir de lui? Il semble me connaître pour être si familier et semble vouloir me protéger, il devait être un proche*

Je prends le temps de respirer l'air pur avant de me tourner à nouveau vers la ville, admirant le paysage cybernétique et technologique parcouru par des milliers de lumières aux couleurs accueillantes. Des panneaux publicitaires projetés dans le ciel sombre de la nuit.

"Bienvenue à la capitale d'Alpha. N'oubliez pas de vous identifier au bureau des identités pour recevoir toutes les informations nécessaires à votre installation."

Mes yeux s'arrêtent sur le nom écrit "Alpha". Je ne sais pas l'expliquer mais mon cœur s'accélère lorsque mon esprit pense à ce mot. Il signifie beaucoup pour moi, c'est certain.

Elle est magnifique, je ne sais comment l'expliquer, mais je crois que j'ai toujours voulu vivre dans une ville pareille. Il y a une certaine chaleur qui se dégage de ces hauts buildings... Comme s'ils souhaitaient la bienvenue aux yeux curieux.

Est-ce le nom de ce monde, Alpha ? Est-ce... une colonie de la grande Centile ? J'ai la vague impression que j'ai travaillé pour des Puissants par le passé...

Je penche la tête, avant de sourire et de lui tendre la main,

Je suis Gabriel d'Horazon, c'est bien l'une des seules choses dont je me souviens assez précisément. Tu m'es familier sans que je ne puisse me l'expliquer. Plus je te regarde et plus j'ai l'impression que nous nous connaissons bien. Mais ton visage m'est inconnu.

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Je scrute l'ensemble des réactions de Gabriel, aussi bien avec mes vrais yeux que mes capteurs visuels dissimulé dans mes habits,
ne ratant pas une miette des émotions qui le traversent.

Je prends une aptitude examinatrice, comme un médecin pour son patient.
" Hum, tu souffres d'une amnésie assez forte ... mais je crois que c'est temporaire ...
ton âme n'est pas encore tout à fait revenu... "

Je sourie un peu lorsqu'il annonce me connaître.
" Je confirme que tu me connais bien ... pas sous ce visage, c'est vrai ... "

Le sourire se fait moins présent et une expression plus médical revient.
" Mais ...Il faut y aller en douceur ... pas à pas, d'accord ? "

" Voyons voir ... si je te dis ... Gueule-de-fer, qu'est-ce que ce nom t'évoque ? "
* Gueule-de-fer ... c'est un ami, pas le plus marquant de ton entourage,
mais ça peux amener déjà certains éléments.*

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Je fronce les sourcils,

Mon âme ? Que...

Les images affluent de nouveau. Elles sont trop confuses pour que je puisse m'y raccrocher. Le nom qu'il prononce en appelle une plus précise, celle d'un homme de fer, mais il n'est pas seul. Il est entouré d'autres personnes dont je ne distingue pas le visage. Hommes et femmes.

Qu'est-ce qui m'est arrivé pour que je perde la mémoire ?

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

J'observe toujours le moindre de ces réactions.
Mon corps capte la moindre variation de ses battements de coeur, qui s'accélèrent sur le coup.

Je pousse un soupire, conscient de la tâche qui m'incombe.

" On a attaqué violemment ton esprit ... au point de détruire ta psyché et de l’envoyez dans la Source...
Tu es techniquement mort pendant ... "

Je semble hésiter avant de continuer.
" Une longue période."

" Je sais que ça peut être angoissant de ne pas se souvenir ... laisse-moi simplement te dire ... "

" Sois patient ... je devine que tes souvenirs sont juste ..."

Ma main, est finalement sortis dans ma poche, entouré d'un gant noir, pour désigner son front.
" ... là. "
Ma main se range juste après.

" Le simple fait d'avoir prononcé le nom de ton camarade t'a permis de t'en souvenir ...
alors sois juste patient."

" Essayons un autre nom ... Hum, les Jumeaux ? "

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Mon visage se ferme à sa réponse.

*Mort. Pourquoi ne suis-je pas tout simplement mort alors ? Pourquoi m'avoir ramené ? Dois-je accomplir quelque chose à nouveau?*

Au nom des Jumeaux de nouvelles images affluent, laissant échapper quelques mots brefs de mes lèvres :

Duo parfait, jambe mécanique, abandon, seuls ensemble...

Mes yeux lâchent soudain quelques larmes que je ne contrôle pas. Ma main vient en arrêter quelques unes avant que je ne relève les yeux vers lui :

Qui est Mille Flingues ?

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

J'étudie l'intégralité de ses réactions sans réellement faire de geste.

Mais lorsque je constate les larmes couler sur ses joues, mon bras vient aussitôt passer dans son dos pour lui serrer l'épaule.

Je ferme les yeux face à la question qu'il me pose.
* Il ne se souvient pas encore ... mais son corps s'en rappelle ... Les souvenirs remonte de plus en plus rapidement. *
Et les ouvrent avant de répondre.
" Mille-flingue ... était ... un de tes amis ... "

" tu t'es battu avec de très grandes puissances pour qu'ils gagnent leur liberté ...
Mais pour obtenir cette liberté, il a fallu que tu défis ces mêmes puissances ...
et finalement, tu as conclu un accord avec une personne qui se fait appeler Galu. "

Ma deuxième main englobe la ville et le paysage.
" Cet incarnat ... contre ta dernière bataille ... celle où tu devais mourir pour réussir. "

Je le conduis doucement vers le précipice afin de mieux voir le paysage.
" Cet Incarnat est ton œuvre ...
ta revanche sur ceux qui t-on manipulé ...
Mais ta vie ... elle ... c'est un cadeau pour toi et ceux qui t'aiment.

Et ceux qui t'aime se font appeler les Alphas. "

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Son geste sur mon épaule ramène de nouveaux souvenirs. Je me vois serrer l'épaule d'un homme plus petit que moi au regard perdu, je me vois l'épauler pour qu'il garde confiance dans le futur, qu'il accepte la vérité que la vie est la plus belle chose que nous offre le destin.

Les Alphas... Tu en es un, n'est-ce pas ?

Une pause, avant que je ne fronce les sourcils puis laisse couler un sourire :

Staft Forest ?... C'est bien toi?

Cet alchimie entre nous, il n'y qu'avec cet homme que j'en ai eu une aussi forte. J'ai l'intime conviction que je le considérais comme quelqu'un de ma famille, comme mon fils peut-être.

Mon fils...

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Je hausse un sourcil à sa première question.
* Hum ... oui et non, je dois souvent me séparer d'eux ... *

En revanche, mes deux sourcils se lèvent d'étonnement lorsqu'il prononce mon nom.
Je veux calculer là situation pour ...
* Oh et puis merde. *

Presque naturellement le foulard tombe pour dévoiler le début d'un sourire qui s'élargie davantage.

Je lève les deux mains l'air, l'air de me rendre.
" Ah. Je suis démasqué ! "
Ma voix s'est modifié pour reprendre un ton beaucoup plus familier.

Je reste quelques secondes dans cette position avant de l'enfermer dans mes bras.
" Ah Gabriel ! Content de te voir ! "

Je m'en rends pas forcément compte, mais je le soulève du sol pendant que je le serre.

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Je me laisse soulever par surprise, ça m'arrache même un léger rire tandis que le flot de souvenirs entre lui et moi devient plus apaisant. C'est un homme bien, en qui j'ai toujours cru. Et il est là à mon réveil, j'ai bien fait par le passé sans doute de miser beaucoup d'espoir sur lui.

Je suis toujours dans ses bras à moitié cyborg quand je sens l'air changer sous une action anormale. Mon regard se fixe rapidement sur une forme sombre qui arrive derrière nous à grande vitesse et qui s'arrête brusquement à quelques mètres. La silhouette est féminine malgré l'armure noire qui la recouvre de la tête aux pieds.

Mon coeur s'accélère sans que je ne sache pourquoi encore, jusqu'à ce qu'une voix sorte à travers le casque qui se dématérialise.

Dis-donc Tic Tac, robot dégénéré, t'essayes pas de me piquer mon mec par hasard ?

Un sourire se dessine malgré la vanne qu'elle ne peut s'empêcher de lancer à l'encontre d'un collègue. Et ses cheveux sombres et bouclés, sa peau pâle comme la lune, ses yeux agressent brutalement mon esprit pour me rappeler d'une chose : avant que je ne disparaisse... Cette femme a su me faire éprouver de l'amour à nouveau alors que je pensais que tout était perdu pour moi. Cette femme, elle s'appelle Marianne et je l'aime sincèrement.

Marianne ! m'exclamé-je toujours dans les bras de Forest.

La brune saute jusqu'à nous d'un bond souple pour nous serrer de sa force colossale à en plier la carrosserie de Staft et à m'en briser les os.

T'as réussi putain ! T'avais raison Staft !! Tu l'as ramené !

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Je lève les yeux au ciel en remarquant la présence de Marianne dans mon dos.

Sans pour autant lâcher Gabriel, je me tourne un peu de côté afin qu'il puisse mieux voir la vampire.

En guise de réponse à sa vanne, je fais craquer mes cervicales d'un mouvement de tête qui curieusement ressemble à si m'éprendre à des bruits d'horlogerie.

Marianne nous rejoins avant que je n'ai le temps de déposer Gabriel au sol et nous voici donc tous les deux pris dans sa poigne de fer.

Je souffle d'un coup sous la pression qu'elle nous met.
* Et zut, elle vient de me péter trois côtes ... *
Mon visage ne laisse rien paraître de ses fractures.
" Humf, hé, tu sais, Marianne, je n'ai fait que ... le retenir ... C'est bien Gabriel qui a fait tout le boulot. "

Mon regard repart sur Gabriel qui doit souffrir autant que moi de cette étreinte, voire peut-être plus.

" Et ... euh ... si tu pouvais me lâcher, ce serait sympa ... "
Un craquement, ressemblant à la fois à une brisure d'os et à du métal qui se tord, se fait entendre.
" J'ai une quatrième côte qui vient de céder, là ."

Pourtant, le sourire que j'ai aux lèvres ne semble pas diminuer par la douleur.

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

La brune sous les grognements amicaux de Staft nous lâche, nous laissant ainsi prendre plusieurs nouvelles goulées d'air. Mes os me font souffrir mais je me sens plus vivant que jamais. Mes yeux partent sur elle tandis que je prends sa main délicatement pour que nos doigts s’entrelacent comme une nouvelle promesse pour l'avenir.

Mon regard est doux et apaisé par sa présence. Le sien est toujours aussi fuyant voir gêné quand je la regarde ainsi. Un côté qui me plaît énormément chez elle qui reste pleine de mystère et de pureté malgré sa brutalité en combat. Nos lèvres se rejoignent comme deux aimants pour un baiser hésitant puis plus passionné et empli de douleur dû à la séparation. Des larmes coulent sur son visage et sur le mien. C'est si bon de se retrouver.

Elle s'écarte finalement, une main sur mon torse nu,

Bienvenue sur Alpha... Gardien d'Horazon. Ton incarnat, notre incarnat.

Son regard me scrute de la tête aux pieds, se rendant compte de mon accoutrement léger et plutôt désagréable.

Je crois que j'ai quelque chose qui te fera plaisir et qui t'aidera sûrement à prendre conscience de tout ce qui t'entoure...Une vieille amie à toi. Staft a fait un travail formidable de ce côté là, tu verras.

Cette armure que tu portes, dis-je, c'est l'Armure Absolue ?

Non, c'est une réplique en moins capricieuse. La tienne est imbuvable, elle m'a bien protégé dans la dernière bataille mais dès que tu es... elle ne voulait plus rien savoir. Elle s'est transformé en poids lourd comme lorsque tu l'as prise à Kelvir sur Dolérian. Impossible de communiquer avec elle. Staft a été le seul a pouvoir l'approcher sans se faire tuer grâce à sa technologie mais l'âme à l'intérieur est en grande souffrance. Il a exploité certaines données pour créer des répliques moins puissantes pour nous autres Alphas mais qui aident énormément. Je ne sais pas si j'ai bien tout expliqué Staft ? C'est toi l'expert mécanique après tout.

Elle se tourne vers lui, attirant de ce fait mon regard sur ce vieil ami à mon tour, plutôt curieux de savoir son travail auprès de la technologie de l'ancien Gardien de Fer Kelvir. Lui qui avait toujours voulu l'analyser, il a dû se faire plaisir.

Messages : 283 Date d'inscription : 28/03/2015 Age : 31

Je recule de quelques pas lorsque Marianne finit de nous serrer.

On peut distinguer mon torse trop comprimé pour être naturel.
Le phénomène est encore plus troublant lorsque ce torse gonfle pour reprendre une épaisseur plus normale.

Je fais un geste de la main comme pour minimiser la chose.
" Bon je dois admettre qu'elle est coriace, ton armure.
Oui, oui oui, une merveille technologique ... aussi coriace physiquement qu'informatiquement. "

D'un geste de la main, je rabats mon chapeau vers l'arrière, laissant apparaître une chevelure lisse et noire comme la nuit.

Et ... depuis quand j'ai des lunettes de professeur sur le nez ?
Les sourcils de Marianne se relèvent comme si elle pressentait quelque chose de mauvais.

" Et bien par où commencer ... "
" Il m'a fallu carrément la craquer pour obtenir un minimum d'information. "
" Essaie de garder au contact une armure vivante qui te transperce le torse en même temps de lutter contre ton intrusion ... Pfiou ! "

Je semble être bien parti, désormais, mon regard partant sur le côté.
Je fais les cents pas en expliquant.

" Pour commencer, je dois dire que je n'ai jamais vu un tel niveau de loyauté dans une machine.
Non, sincèrement, même en tentant de changer ton nom par le mien, elle réussissait à chaque fois à se réinitialiser pour revenir à toi. "

" En fait, la seule, mais vraiment la seule chose qu'elle acceptait de faire sans broncher, c'était que je lui répare tous ces programmes défaillant. "

Je lève le doigt comme pour appuyer un détail, tout en continuant de marcher.
" Et attention quand je dis réparer, c'est au bit près, hein ?
Non franchement la moindre ligne de code qui ne convenait pas avec son code mémoriel était aussitôt refusée. "

" Du coup pas moyen de lui faire d'ajout. Non sérieux, j'allais lui ajouter un réceptacle pour antimatière et cette idiote et rejeter la matière sans prévenir.

Deux mois de réparation, franchement. "

" Bon par contre comme le souligne Marianne, j'ai réussi à extraire certaines données, établissement du lien symbiotique,
accélérateur à pulsion sub-harmonique, bras "

PAN !

La détonation retentit d'un seul coup.
Ma tête s'ouvre et semble exploser de l'intérieur.

De ma tête, seuls ma bouche et le bas de mon visage ont été épargné, le reste pend mollement à l'arrière de mon cou.

mon corps reste debout, figer, le doigt levé vers quelque chose.

Marianne pointe son bras droit vers mon corps, le canon de son avant-bras fumant encore du coup qui vient de partir.
" Tu parles trop, Machin Bidule. "

Le plus surprenant reste quand même ma bouche qui s’anime quelques secondes après.
" Non, mais, sérieusement, Marianne, c'était pas compliqué, ce que j'étais en train de dire. "

les chaires morte commencent à remonter lentement et ma tête se reconstitue petit à petit.
" Tu rigoles, accélérateur à pulsion sub ... marine , je sais plus quoi. "

" Attend, mes capteurs audio ne sont pas encore réintégrés. "
" Tu devrais te couper la langue plus tôt. "
" Mais euh ! "

La tête finit de se reconstruire, le chapeau revenant à sa place sur la tête, mon visage s’anime complètement en prenant une expression exacerber.
" Pff. "
" Bon tout ce que je peux te dire, c'est que ton armure t'attend. "

Admin Messages : 216 Date d'inscription : 25/03/2015 Age : 33

Étonnamment et malgré le vocabulaire plutôt avancé, j'essaye de suivre les explications du scientifique. Je ne peux m'empêcher un sourire lorsqu'il dit que l'Armure m'a été fidèle jusqu'au bout. Par contre mes yeux s'écarquillent lorsque Staft se fait transpercer d'une balle plasma en pleine tête, je me tourne vers Marianne d'un mouvement surpris avant de réaliser une chose plutôt improbable, ou plutôt divine lorsque le scientifique se remet à parler.

Bordel de merde. Tu es devenu immortel toi aussi ? Mais comment se fait-il que tes tissus se régénèrent aussi rapidement? Incroyable.

Je fais une pause avant de demander alors que nous nous dirigeons vers le bord de la plateforme de la tour prêts à sauter dans le vide pour moi et Marianne.

Je sais pas pourquoi, je sens que les règles du jeu pour foutre une balle à Staft sont aussi délirantes que le jeu en lui-même. Il a donné son accord au moins?

Seul un sourire me répond tandis qu'elle se jette dans le vide, des propulseurs s'activant, laissant une fumée blanche derrière elle. Mes ailes se matérialisent et je la suis, profitant de la visite d'Alpha au passage qu'elle me fait faire avant d'atterrir devant une nouvelle tour et d'y entrer grâce à une identification de la rétine. À l'intérieur nous croisons ce qui semblent-être des soldats, traversons des salles, empruntons un ascenseur aux vitres transparentes nous laissant à nouveau contempler la ville. Puis nous arrivons au dernier étage, devant deux immenses portes gardées par ce qui semble être un sceau mécanique.

Marianne me fait signe d'avancer seul. Lentement, je marche jusqu'à ces dernières, elles font facilement cinq fois ma taille. Je les contemple avec admiration, avant de poser ma main droite dessus. Les portes s'illuminent de divers nerfs bleutés puis s'ouvrent pour me laisser face à une armure sombre comme la nuit, installé sur un portant. Cette dernière devant ma présence s'allume de loin avant de s'ouvrir par l'avant comme si elle ne souhaitait que mon retour.

Mon coeur bat la chamade, je suis si heureux. J'avance lentement, savourant nos retrouvailles. Marianne pourrait en être presque jalouse tellement l'amour que je porte à cet artefact est fort. Elle ne m'a jamais laissé tomber peu importe la situation et j'en ai fait de même, si je l'ai cédé à Marianne c'était avant tout pour les protéger toutes les deux de la violence de la dernière bataille.

Je suis à quelques centimètres d'elle. Je pivote pour reculer à l'intérieur de ce cocon confortable. L'Armure Absolue émet des sons mécaniques agréables en me reconnaissant, elle émet une douce chaleur sur mon corps à moitié nu, avant de se refermer sur moi, implantant à nouveau ses capteurs dans ma colonne vertébrale. Mes yeux se ferment, seul mon visage est à découvert. Je me connecte à l'esprit de l'Armure. Et là. Je traverse mon histoire à toute vitesse depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui. Les souvenirs sont précis, certains me font froncer les sourcils sous la douleur du moment, certains me font me contracter, pour finalement me faire ouvrir les yeux sur mes deux compagnons.

J'avance vers eux, serrant mon poing devant moi. Je souris, mes yeux rouges se sont allumés d'une lueur combattive, pleine de vie.

Je me souviens. De tout. Je suis de retour. Gabriel d'Horazon est de retour.

À ces mots, des trous se creusent dans le sol pour laisser apparaître les dix champions d'Horazon dans des cris gutturaux, acclamant leur dieu. J'exulte de la renaissance de ma puissance. Nous pouvons tout faire ensemble aujourd'hui.

[Caméra tournante autour de la scène]

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